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Prix et volumes Nouvelle année difficile pour les céréaliers

Le conseil spécialisé des céréales de FranceAgriMer de ce mercredi 13 juillet s’est achevé sur une grande inquiétude concernant l’année qui s’annonce avec des situations « très difficiles » pour les scopeurs (producteurs de céréales et d’oléoprotéagineux).

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À l’occasion du dernier conseil spécialisé en charge des céréales de FranceAgriMer de ce mercredi 13 juillet 2016, son président Rémi Haquin a annoncé « qu’il fallait se préparer à une année très difficile pour les scopeurs (producteurs de céréales et d’oléoprotéagineux) ».

« Des niveaux de trésorerie à la limite de la catastrophe »

« On a des scopeurs qui, depuis 2013, voient leur situation se dégrader. Certaines fermes ont un niveau de trésorerie à la limite de la catastrophe », s’alarme Rémi Haquin. Les prix du blé à l’exportation cette année ont été 18 % en dessous de ceux de 2014-15, et 36 % de moins par rapport à 2013-14. La situation des prix ne devrait pas s’améliorer aux vues des bilans mondiaux et le conseil s’accorde à dire que les rendements français de blé seront en dessous des moyennes quinquennales.

« Il va y avoir des cas douloureux. À voir maintenant si le gouvernement décidera de venir en aide à la filière et aux producteurs en difficulté », a-t-il conclu.

Moins de volume produit et des prix bas

« Nous nous apprêtons à entrer dans une année de faibles rendements, qui va engendrer une baisse de la production française sans pour autant que les cours mondiaux eux, n’augmentent », déplore le président. En effet, mardi 12 juillet, le ministère américain de l’Agriculture (USDA) a revu à la hausse ses estimations de production mondiale de blé en 2016. « La production mondiale est désormais prévue au niveau record de 738,5 millions de tonnes », annonce le rapport de l’USDA, ce qui alourdira sans doute les cours mondiaux pour l’ensemble de la campagne de 2016-17.

Des greniers qui devraient donc exploser en Ukraine, Russie et aux États-Unis. Ce ne sera pas le cas pour la France, qui, après avoir présenté des potentiels records au mois d’avril, ne se relèvera sans doute pas indemne des épisodes climatiques des mois de mai et juin.

Lire également :

Grandes cultures : les rendements des céréales prévus en baisse de 10 % (12 juillet 2016)

C.L.J.

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